Ce qu’il faut savoir sur la scarlatine

La scarlatine, aussi appelée fièvre écarlate est une maladie infantile éruptive, infectieuse et bénigne, engendrée par le streptococcus pyogènes, une bactérie streptocoque du groupe A. La transmission se faisant par voie aérienne, cette maladie entraine souvent l’éviction scolaire de l’enfant pendant la période de traitement. Voici ce qu’il faut savoir de cette maladie.

L’origine et le mode de transmission de la scarlatine

La bactérie à l’origine de la scarlatine est le streptococcus pyogènes qui pénètre dans le corps humain par les voies respiratoires (le nez et la bouche) ou au niveau d’une plaie cutanée. Une fois ingérée, la bactérie sécrète des toxines qui entrainent une réaction immunitaire importante, un œdème cutané et une dilatation des vaisseaux sanguins.

Comme la plupart des maladies d’enfants, la scarlatine touche principalement la tranche d’âge de 3 à 10 ans, car avant 2 ans, l’enfant dispose encore des anticorps maternels reçus in utero, alors qu’à partir de 10 ans, il développe des anticorps qui l’immunisent à vie des exotoxines.

Elle survient principalement en période froide et peut toucher de façon épidémique une collectivité car elle se transmet par voie aérienne de par les postillons et les gouttelettes nasales (éternuement, toux) ou de façon indirecte par l’intermédiaire d’objets souillés par les sécrétions ci-dessus.

Les symptômes de la scarlatine

La période d’incubation est relativement courte avant l’apparition des premiers symptômes. Elle dure entre 1 et 5 jours. Les signes cliniques cités ci-dessous peuvent être moins importants que prévus mais l’aspect de la langue et de la gorge demeurent identiques.

L’enfant malade présente généralement une fièvre élevée pouvant atteindre 40°C, un énanthème des muqueuses de la gorge (coloration rouge), notamment de la langue, ainsi qu’une angine rouge accompagnée par des adénopathies au niveau du cou et une tuméfaction des amygdales. Un exanthème se manifeste en parallèle, caractérisé par la coloration rouge de la peau. Il peut cependant être très discret, à l’inverse des éruptions des plaques caractéristiques pour reconnaitre une rougeole.

Des troubles digestifs, des frissons, des maux de tête et des troubles cardiaques peuvent accompagner ces symptômes. Des cas de complications peuvent aussi survenir, mais bien rarement.

Le traitement et la prévention de la scarlatine

Quand emmener son enfant chez le médecin ? Evidemment dès l’apparition des symptômes car il faut une consultation médicale pour diagnostiquer et traiter la scarlatine. Le traitement consiste en une antibiothérapie de plusieurs jours, à base de béta-lactamine ou de macrolide en cas d’allergie au béta-lactamine. Ce traitement peut être associé à des mesures pour soulager les douleurs et la fièvre sans pour autant traiter les inflammations.

Inévitablement, un repos au lit et une éviction scolaire sont prescrits pour prévenir les risques de contamination de la collectivité (école, crèche).

Si des mesures d’hygiènes et des précautions peuvent limiter la contamination de la scarlatine, la meilleure façon de ne plus la contracter reste l’exposition à la maladie même. En effet, une fois qu’on a contracté cette maladie, on en est immunisé pour le restant de notre vie. Suivez le lien si vous désirez creuser un peu plus et tout connaître sur la scarlatine.