Ce qu’il faut savoir sur le réchauffement climatique

19 Déc 2015 | Sciences

Ce qu’il faut savoir sur le réchauffement climatique

S’il y a 20 ans, les scientifiques doutaient encore sur la possibilité d’un réchauffement climatique, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Plusieurs indices confirment en effet que la température augmente sur terre, comme la diminution de la surface occupée par la banquise arctique et de son épaisseur, le recul des glaciers, ou encore la hausse significative du niveau de la mer.

Focus sur l’effet de serre

Quand on parle de réchauffement climatique, l’effet de serre est souvent mis en cause. L’effet de serre est pourtant un phénomène naturel dû à la présence de gaz atmosphériques (ex : CO2, méthane), piégeant ainsi le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Et si la température moyenne sur terre est maintenue à 15°C, c’est justement grâce à l’effet de serre, autrement elle serait de l’ordre de -18°C. Cependant, quand les concentrations de certains gaz augmentent dans l’atmosphère, à cause notamment des activités humaines (fabrication de ciment, combustion du charbon, élevage de bétail, riziculture exploitation pétrolière, etc.), cela va logiquement réchauffer la surface de la terre.

En ce qui concerne les émissions mondiales de CO2 dans l’atmosphère, force est de constater qu’elles n’arrêtent pas d’augmenter d’année en année. En 1990, elles ont augmenté de 40% si les tonnes de dioxyde de carbone ont atteint 36 milliards en 2010. Il n’est donc pas étonnant si la période 1995-2008 est celle la plus chaude jamais enregistrée. Aussi, entre 1906 et 2005, la température moyenne sur la surface de la planète a augmenté de 0.74°C et le niveau de la mer de 17 cm.

Réchauffement climatique : quelles conséquences ?

A cause de cette augmentation anormale des températures, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) annonce pour les années à venir des précipitations extrêmes et des inondations. En Europe du nord, les pluies seront plus fortes en hiver, tandis que les pluies d’été seront rares en Europe du sud, ce qui entrainera des sécheresses, des incendies, ainsi que des pénuries d’eau potable. Ce n’est pas tout, en 2050, la surface de terres cultivables par habitant ne sera plus que 0.19 ha, si l’on prévoit en 2100 50 jours de canicule supplémentaires sur la terre.

D’ici 2050 donc, si le réchauffement climatique perdure, près d’un million d’espèces végétales et animales disparaîtront. D’autres espèces essayeront toutefois de s’adapter, en changeant par exemple de taille (comme les poissons dont la taille moyenne diminue de 22% à chaque fois que la température moyenne augmente de 1°C), ou bouger comme c’est le cas en France, où la biodiversité a tendance à déménager vers le nord.

La grande barrière de corail d’Australie figure aussi parmi les écosystèmes les plus menacés par le réchauffement climatique. Les paysages vont également changer et cela a déjà commencé au Canada, notamment le permafrost de l’Arctique qui a perdu 80 000 km2 en 30 ans. La saison des glaces y a aussi raccourci, mettant en danger les ours polaires. En France, l’on a également remarqué, voilà maintenant une vingtaine d’années, que les arbres fleurissent de plus en plus tôt. Idem pour les vendanges qui deviennent plus précoces chaque année.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a aussi évoqué les graves impacts que le réchauffement risque d’avoir au niveau sanitaire. Le nord deviendra aussi un territoire adapté aux moustiques vecteurs de paludisme et de dengue. Les espèces invasives se multiplieront également, surtout en dans les territoires d’Outre-mer. Citons notamment les micro-organismes, les algues, les champignons, et autres espèces ayant la propriété de se développer rapidement, nuisant ainsi à d’autres espèces.

Lutte contre le réchauffement climatique

Lutter contre le réchauffement climatique, c’est lutter ainsi contre les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il faut réduire l’utilisation des énergies fossiles et la consommation d’énergie. Il faut par ailleurs augmenter la production d’énergie par le biais des énergies renouvelables et réguler les émissions d’origine agricole. Il faut également développer les transports propres et doux à l’environnement, aménager le territoire durable, instaurer une réglementation contraignante pour les diverses émissions, et améliorer la performance énergétique du secteur du bâtiment. L’instauration d’une taxe carbone peut également s’avérer efficace, et notamment l’extension du marché européen du carbone, ainsi que le stockage du carbone.